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10 juillet 2025

Clôture de la conférence Ambition France Transports : la réaction de l’UTPF

Présente hier matin à la réunion de clôture de la conférence Ambition France Transports, l’Union des Transports Publics et Ferroviaires (UTPF) remercie Dominique Bussereau pour la qualité du rapport de synthèse des 4 ateliers et salue les annonces du ministre des Transports Philippe Tabarot qui vont dans le bon sens pour le secteur ferroviaire. L’UTPF exprime cependant ses inquiétudes quant à l’absence de réponse au mur de financement de la mobilité du quotidien.

Un travail de concertation de grande qualité

Ce rapport, comme les annonces gouvernementales qui en découlent, sont le fruit d’un travail collectif mené avec méthode. Concertation, écoute et recherche de compromis ont été les maîtres mots depuis le lancement d’Ambition France Transports à Marseille le 5 mai.

Forte de l’expertise de ses adhérents, l’UTPF a pris une part très active à cet exercice de co-construction au sein des deux ateliers dans lesquels elle siégeait (Modèle économique des Autorités organisatrices de la mobilité (AOM) & des services express régionaux métropolitains (SERM) et Financement des infrastructures et services ferroviaires de voyageurs).

Des annonces qui vont dans le bon sens pour le secteur ferroviaire

Sur la base du Cahier d’acteur adopté par son Conseil d’administration dès le mois d’avril, l’UTPF porte avec force l’impérieuse nécessité de renforcer et pérenniser les moyens nécessaires à la régénération et à la modernisation du réseau ferroviaire français, condition sine qua non pour permettre le developpement d’une offre de transport de qualité (y compris dans le cadre des SERM) dans un marché ouvert à la concurrence tant pour les voyageurs que pour les marchandises.

De ce point de vue, l’UTPF salue l’annonce faite hier matin par le ministre, du dépôt, avant la fin de l’année, d’un projet de loi-cadre qui fixera comme priorité la régénération et la modernisation du réseau ferroviaire et qui gravera « dans le marbre de la loi l’objectif de 1,5 Md€ par an supplémentaire à compter de 2028 » pour porter l’investissement dans le réseau ferroviaire à 4,5 Md€ par an. Le ministre a prévu pour cela de recourir à plusieurs pistes de financement défendues par l’UTPF dans son Cahier d’acteur, que ce soient les certificats d’économies d’énergie (CEE) ou la mobilisation de capitaux privés pour certains types de projets pertinents. L’annonce du maintien des péages autoroutiers dans le cadre d’un nouveau modèle concessif à partir de 2032 et « le fléchage de 100% des recettes associées à ces nouvelles concessions vers les investissements dans les transports » vont également dans le bon sens, sous réserve qu’une partie de ces recettes (2,5 Md€ par an supplémentaires à compter de 2036) soit affectée aux modes de transport massifiés.


Ce projet de loi-cadre ouvrira la voie à l’établissement d’une programmation précise des investissements qui sera basée sur les travaux à venir du Conseil d’orientation des infrastructures (COI) présidé par David Valence. Cette annonce d’une trajectoire programmatique cohérente doit être saluée.

Enfin, parce que le fret ferroviaire est non seulement un levier pour la croissance verte mais aussi un atout pour la réindustrialisation de la France, il était indispensable que le ministre confirme son soutien au plan Ulysse Fret, ambitieux programme d’investissements pour le fret ferroviaire jusqu’en 2032. C’est chose faite.

Des attentes fortes qui demeurent pour financer la mobilité du quotidien au service de la cohésion sociale

Au-delà de la question – essentielle – des réseaux d’infrastructure, il est urgent d’aider les territoires à continuer de développer une offre de mobilité alternative à la voiture individuelle pour offrir au plus grand nombre de Français des solutions de déplacement abordables et durables pour leur vie de tous les jours. Il s’agit d’une impérieuse nécessité pour mieux relier les périphéries et ainsi préserver la cohésion sociale dans notre pays.

Le ministre a rappelé qu’il était essentiel de répondre à « l’accroissement des besoins de mobilité » chiffrés à +50% d’ici 2050 pour les transports collectifs, avec un premier jalon de +25% d’ici 2030 pour respecter la stratégie nationale bas carbone. Il n’a cependant fait aucune annonce pour reprendre à son compte les préconisations qui ont émané de l’atelier sur le modèle économique des AOM.

Le PLF 2026 doit impérativement donner aux AOM la possibilité de dégager de nouvelles sources de financement pour exploiter leurs réseaux de transport public et soutenir leurs stratégies d’investissement. Au-delà des indispensables recettes tarifaires, l’UTPF continuera de se mobiliser pour une hausse conditionnée du taux plafond de Versement mobilité hors Ile-de-France en concertation avec les représentants des employeurs, pour un fléchage accru des revenus générés par l’ETS 1 de même que pour une captation des plus-values foncières induites par des projets de transport. 

 

Contact presse

Juliette Fraile, directrice de la Communication de l'UTPF : 06 32 84 90 11, jfraile@utpf-mobilites.fr
 

L’Union des Transports Publics et Ferroviaires (UTPF) est l’organisation professionnelle du transport public urbain, des entreprises ferroviaires (fret et voyageurs) et des gestionnaires d’infrastructures en France. L’UTPF représente près de 200 entreprises, soit l’équivalent de 260 000 salariés répartis sur l’ensemble du territoire français.

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